Une mésaventure banale. Je reçois hier à 5 h moins le quart, sur ma messagerie un mail inquiétant m'indiquant qu'il a eu plusieurs tentatives de piratage de mon compte avec de faux codes en série etc... et que celui-ci a été bloqué par mesure de sécurité. Je me garde bien de répondre -on me demande de débloquer, tiens pardi, c'est un peu gros- mais je file tout de suite à la poste -il s'agit de la banque postale- car question argent je suis un peu étourdie ; lorsque j'arrive, il est 5 heures moins 5. Il n'y a personne, aucun client, rien.
Je leur demande de vérifier les mouvements de mon compte aussitôt -après explication évidemment.- Refus, poli, de la part de la guichetière. Je râle. Survient un gus, genre qui sait tout sur tout, je rejoue ma partition.. mais lui, suspicieux, me regarde comme si je voulais lui vendre du poisson pas frais. "Ce n'est pas possible. Ce mail c'est quoi ? Montrez le nous." Je ne l'ai pas tiré sur papier évidemment... Le ton monte. "Si c'est possible" même qu'il n'a qu'à vérifier (car j'ai mon ordiateur, il suffit de le connecter)... alors, changement de cap, il s'en fout, ça n'apportera rien, et puis de toutes manières on ne peut pas retirer par le net. QUOI ? Le ton remonte. Me prendrait-il pour une conne? -Précision : c'est une petite agence d'une petite ville-. Pour calmer le jeu, la guichetière me donne un numéro de téléphone à appeler pour vérifier, eux ne peuvent rien. Sauf que dans ma hâte je n'ai pas pris mon téléphone. Je la supplie alors de faire le numéro elle même pour m'éviter de devoir aller jusque chez moi. Impossible. Triple zut, c'est impensable tout de même...
Je demande alors à voir le responsable qui arrive aussitôt, un gros type luisant de satisfaction, l'air d'un chef de rayon chez Darty. Le ton remonte, il ne téléphonera pas c'est à moi de le faire, et d'ailleurs il est plus de 5 heures (forcément, entre temps...) Suit une phrase historique : on n'est pas responsables de votre compte, c'est vous seule qui l'êtes. C'est-y pas beau, ça ? J'en ai le souffle coupé. "Soit, alors je le clos immédiatement et retire ce qu'il y a dessus". Impossible. Il faut prévenir avant. Par la même occasion, je me fais plus ou moins traiter de folle (lorsque je demande le relevé de mon compte -que du reste j'obtiens- un autre gus venu en renfort s'exclame -à mi voix- que "ce n'est pas le compte qu'il faudrait vérifier", je lui demande de répéter ce qu'il vient de dire... et il assure alors qu'il n'a rien dit !)... le tout pendant qu'une imposante cerbéra derrière moi ("c'est fermé, c'est l'heure!") trépigne d'impatience de m'escorter vers la sortie...
Mais dernier acte, lorsque je me résigne à partir écoeurée, une pauvre femme d'un certain âge affolée surgit à la porte -restée ouverte pour m'encourager sans doute à déguerpir-. On vient de lui voler son sac avec ses papiers et son chéquier et elle veut immédiatement mettre opposition. Et là, c'est le clou: "C'est fermé, revenez demain" et Cerbéra de lui claquer aussi sec la porte au nez.
Sur le parvis de la poste, je lui indique l'adresse net de la banque... mais elle n'a pas le net. Elle repart de plus en plus inquiète... Et moi de même. Arrivée chez moi, je tente d'avoir le numéro de téléphone qu'on m'a donné... et j'ai une messagerie en boucle... qui exige un code que je n'ai pas. J'insiste, et miracle ça marche même sans code, ça devait être pour le fun... "le temps d'attente est estimé à plus de 5 minutes" me sussure, suave, le bidule à la voix d'hôtesse de l'air... Et j'obtiens enfin un gus qui me confirme qu'il s'agit sûrement d'un hoax, mais il ne peut pas vérifier etc...
Moralité : notre argent ne serait-il pas plus en sécurité dans un coffre enterré au fond de son jardin ? Pour 4%, ça ne vaut pas le coup de subir de telles avanies. Je vais donc de ce pas clôre -cette fois ils ne pourront pas dire que je ne les ai pas prévenus. Quoique... suite au prochain numéro.
Ah j'oubliais : à une autre banque (le Crédit Agricole cette fois) vers 5h moins cinq (décidément c'est mon heure) un beau soir d'Août, j'apporte un ordre de virement à une banque allemande -pour un achat sur le net- assez important, 700 euros je crois. Fissa, je le remplis avec les codes, mon nom et numéro de compte, tout ce qu'il faut. La jeune guichetière est un peu pressée -mais elle ne le montre pas, c'est une banque où on est poli-, elle le prend :"merci" et ... visiblement attend mon départ. Je m'enquiers un peu étonnée. "Mais vous me connaissez?" La jeune fille me dit avec un beau sourire. "Non, pas du tout." ... "Mais alors comment savez vous qui je suis?" Et là, elle me fait cette réponse d'une émouvante candeur : "mais c'est écrit sur votre ordre, voyons." Sans commentaires. Il suffisait donc de choisir le mois des vacances du personnel, d'avoir une bonne tête, un numéro de compte qui corresponde à peu près à la tête (genre être une femme s'il s'agit d'une femme, quoi, rien de sophistiqué) et n'importe qui pouvait se faire virer une somme ma foi assez conséquente sur un compte numéroté (à l'étranger!) à partir du mien. Donc pas le crédit agricole.
A ce sujet, un ami se trouva en découvert parce qu'un gros chèque qu'il avait posé n'était pas passé. Pourquoi ? Perdu, tout simplement. Il râle, exige qu'ils fassent des recherches... mais eux lui demandent de fournir la preuve du dépôt. Or vous l'avez remarqué, lorsque vous posez un chèque, même important, même plusieurs, on vous fait remplir un vague papier -disponible au guichet- on vous en donne un double et le tour est joué. Rien d'autre. C'est ce papier que mon ami présenta, et la réponse qui lui fut faite fut évidemment "ce n'est pas une preuve"*. Du coup, à chaque fois que je mets des chèques en banque, j'exige une attestation de dépôt. Et bien croyez moi, j'ai eu du mal à l'obtenir (au CA) au début (mais je l'ai obtenue tout de même) la réponse qui m'était faite à chaque fois étant "mais vous avez le bordereau, voyons, pour votre compta.." A la bonne franquette, quoi. Donc pas le CA.
Je ne vois que mon jardin, finalement.
* Il est toujours en procès et pour l'instant , il y est du montant du chèque (3000 euros) des frais d'avocat (3000 euros) et, le top... des agios qui lui ont été escomptés pour "compte non approvisionné"!!! En tout, 10 000 euros, à la louche.
Je demande alors à voir le responsable qui arrive aussitôt, un gros type luisant de satisfaction, l'air d'un chef de rayon chez Darty. Le ton remonte, il ne téléphonera pas c'est à moi de le faire, et d'ailleurs il est plus de 5 heures (forcément, entre temps...) Suit une phrase historique : on n'est pas responsables de votre compte, c'est vous seule qui l'êtes. C'est-y pas beau, ça ? J'en ai le souffle coupé. "Soit, alors je le clos immédiatement et retire ce qu'il y a dessus". Impossible. Il faut prévenir avant. Par la même occasion, je me fais plus ou moins traiter de folle (lorsque je demande le relevé de mon compte -que du reste j'obtiens- un autre gus venu en renfort s'exclame -à mi voix- que "ce n'est pas le compte qu'il faudrait vérifier", je lui demande de répéter ce qu'il vient de dire... et il assure alors qu'il n'a rien dit !)... le tout pendant qu'une imposante cerbéra derrière moi ("c'est fermé, c'est l'heure!") trépigne d'impatience de m'escorter vers la sortie...
Mais dernier acte, lorsque je me résigne à partir écoeurée, une pauvre femme d'un certain âge affolée surgit à la porte -restée ouverte pour m'encourager sans doute à déguerpir-. On vient de lui voler son sac avec ses papiers et son chéquier et elle veut immédiatement mettre opposition. Et là, c'est le clou: "C'est fermé, revenez demain" et Cerbéra de lui claquer aussi sec la porte au nez.
Sur le parvis de la poste, je lui indique l'adresse net de la banque... mais elle n'a pas le net. Elle repart de plus en plus inquiète... Et moi de même. Arrivée chez moi, je tente d'avoir le numéro de téléphone qu'on m'a donné... et j'ai une messagerie en boucle... qui exige un code que je n'ai pas. J'insiste, et miracle ça marche même sans code, ça devait être pour le fun... "le temps d'attente est estimé à plus de 5 minutes" me sussure, suave, le bidule à la voix d'hôtesse de l'air... Et j'obtiens enfin un gus qui me confirme qu'il s'agit sûrement d'un hoax, mais il ne peut pas vérifier etc...
Moralité : notre argent ne serait-il pas plus en sécurité dans un coffre enterré au fond de son jardin ? Pour 4%, ça ne vaut pas le coup de subir de telles avanies. Je vais donc de ce pas clôre -cette fois ils ne pourront pas dire que je ne les ai pas prévenus. Quoique... suite au prochain numéro.
Ah j'oubliais : à une autre banque (le Crédit Agricole cette fois) vers 5h moins cinq (décidément c'est mon heure) un beau soir d'Août, j'apporte un ordre de virement à une banque allemande -pour un achat sur le net- assez important, 700 euros je crois. Fissa, je le remplis avec les codes, mon nom et numéro de compte, tout ce qu'il faut. La jeune guichetière est un peu pressée -mais elle ne le montre pas, c'est une banque où on est poli-, elle le prend :"merci" et ... visiblement attend mon départ. Je m'enquiers un peu étonnée. "Mais vous me connaissez?" La jeune fille me dit avec un beau sourire. "Non, pas du tout." ... "Mais alors comment savez vous qui je suis?" Et là, elle me fait cette réponse d'une émouvante candeur : "mais c'est écrit sur votre ordre, voyons." Sans commentaires. Il suffisait donc de choisir le mois des vacances du personnel, d'avoir une bonne tête, un numéro de compte qui corresponde à peu près à la tête (genre être une femme s'il s'agit d'une femme, quoi, rien de sophistiqué) et n'importe qui pouvait se faire virer une somme ma foi assez conséquente sur un compte numéroté (à l'étranger!) à partir du mien. Donc pas le crédit agricole.
A ce sujet, un ami se trouva en découvert parce qu'un gros chèque qu'il avait posé n'était pas passé. Pourquoi ? Perdu, tout simplement. Il râle, exige qu'ils fassent des recherches... mais eux lui demandent de fournir la preuve du dépôt. Or vous l'avez remarqué, lorsque vous posez un chèque, même important, même plusieurs, on vous fait remplir un vague papier -disponible au guichet- on vous en donne un double et le tour est joué. Rien d'autre. C'est ce papier que mon ami présenta, et la réponse qui lui fut faite fut évidemment "ce n'est pas une preuve"*. Du coup, à chaque fois que je mets des chèques en banque, j'exige une attestation de dépôt. Et bien croyez moi, j'ai eu du mal à l'obtenir (au CA) au début (mais je l'ai obtenue tout de même) la réponse qui m'était faite à chaque fois étant "mais vous avez le bordereau, voyons, pour votre compta.." A la bonne franquette, quoi. Donc pas le CA.
Je ne vois que mon jardin, finalement.
* Il est toujours en procès et pour l'instant , il y est du montant du chèque (3000 euros) des frais d'avocat (3000 euros) et, le top... des agios qui lui ont été escomptés pour "compte non approvisionné"!!! En tout, 10 000 euros, à la louche.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire